la Bretagne, ce n’est pas que les crêpes !
Qui pense aux Spécialités Gastronomiques Bretonnes, pense inéluctablement aux délicieuses galettes de sarrasin et aux crêpes accompagnées d’une bolée de cidre ou de lait ribot.
Et ce n’est pas faux !
Une pincée de sel, une douzaine de crêpes de sarrasin, des fraises de Plougastel et…la vie est belle ! Selon la légende, la galette bretonne est née de la maladresse d’une fermière qui aurait renversé de la bouillie de sarrasin sur un galet brûlant dans la cheminée. Ce sont les Hollandais qui ont introduit le blé noir en Bretagne. La graine était transformée en farine, ce qui permettait de nourrir toute la famille. Dans le Finistère, Jusque dans les années 1960, on allait en famille manger des crêpes de blé noir chez la crêpière du village, en y emmenant son beurre, ses œufs, ses confitures. Mais la Bretagne, ce n’est pas que cela ! Cette région offre une très grande variété de spécialités salées et sucrées, qui font partie intégrante de l’identité culturelle bretonne.
Les biscuits bretons : Les biscuits bretons sont une véritable institution en Bretagne ! Il en existe de différentes sortes mais trois se démarquent. C’est le cas de la galette bretonne, originaire de Pont-Aven, qui est le biscuit breton le plus célèbre. Le palet breton, épais biscuit sec à la pâte brisée est l’un des plus connus, son nom vient du jeu de palets bretons dont les éléments sont de la forme de ce biscuit. Enfin, le craquelin, petit pain creux, sec et léger, fait le bonheur des Malouins, ce biscuit en forme d’écuelle est une survivance des échaudés du Moyen Âge.
Le far breton : Le far breton tire son origine des gruaux, cette bouillie de blé traditionnellement cuite dans un sac. Si sa diffusion dans toute la France, a eu lieu à partir du 19 iem siècle, l’origine de ce repas traditionnel remonte au siècle précèdent. Si aujourd’hui les pruneaux sont très utilisés dans la réalisation de cette recette, ils ne faisaient pas partie des ingrédients initiaux.
Le Kouign Amann : Plus facile à manger qu’à prononcer ! Pour la petite histoire, le kouign amann est une spécialité qui a vue le jour par hasard en 1860 à Douarnenez. Il aurait été inventé par Yves René Scordia à une période où la farine faisait défaut alors que le beurre était abondant, d’où l’emploi d’éléments dans des proportions peu habituelles : quatre cents grammes de farine pour trois cents grammes de beurre et trois cents grammes de sucre. Pour éviter de jeter cette pâte non « réussie » Yves René l’aurait fait cuire ce qui aurait donné un gâteau consistant et compact, mais succulent.
Le Caramel au beurre salé : Que serait la Bretagne sans son caramel au beurre salé qui accompagne les crêpes sucrées. Cette confiserie, a toute une histoire derrière elle ! Il faut remonter en 1343, époque ou le Roi Philippe VI instaure la gabelle du sel, monopole royal sur tout le pays sauf en Bretagne , un des Pays Francs qui n’avaient pas à payer cette taxe. Le sel y était donc très bon marché, ce qui permettait de produire et consommer du beurre salé. Mais le caramel au beurre salé, en lui même, a vu le jour en 1977. Un chocolatier de Quiberon a eu l’ingénieuse idée de transformer ce caramel en bonbon, y incorporant des noix et des amandes concassées.
Cidre : Tout commence par la pomme, un fruit chargé de symboles depuis la nuit des temps. De la Prophétie de Merlin au repos du Roi Arthur dans l’île d’Avalon, la pomme et le pommier sont omniprésents chez les Bretons. La légende raconte qu’un Roi breton qui venait de battre les Francs, souhaitait désaltérer ses soldats. Or, là où il se trouvait, il n’y avait n’y source, n’y ruisseau, juste un pommier. Le roi proposa à ses soldats de manger les pommes, mais un moine s’y opposa parlant de sacrilège. Dans sa colère, il secoua si fort le pommier que toutes les pommes tombèrent sur le sol et pour empêcher les soldats de s’en emparer, il les écrasa avec des pierres …. vous devinez la suite. Au 13iem siècle, le cidre fait son apparition en région Bretagne sous le nom de SISTR , les taverniers servant une boisson concoctée à base de pommes sauvages fermentées.
L’andouille de Guémené : L’Andouille de Guémené se caractérise par des cercles concentriques d’intestins de porc et par sa couleur noire provoquée par la fumaison qui peut durer jusqu’à 6 mois avant d’être plongée dans un bouillon au foin pendant quelques heures. Cette tradition remonterait aux 19iem siècle, l’histoire n’attribue pas son origine exclusivement au village de Guémené sur Scorff, mais c’est bien là en revanche, qu’elle a trouvé son terroir de reconnaissance. La confrérie des Goustiers de l’Andouille la célèbre en général fin août.