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L’art de la tapisserie 

Arnaud CALINAUD – la Ferté Alais
Gout-Saveur-Tradition- Salon-des-Arts-Essonne-Tapissier-Arnaud-Calinaud     Pour la plupart des gens, le tapissier est la personne à laquelle on s’adresse lorsque l’on a un problème de papier peint. Rares sont ceux qui associent le tapissier au siège et encore plus rares ceux qui connaissent l’origine de ce métier.

      L’art de la tapisserie remonte à l’Egypte ancienne, berceau de tant d’industrie, elle a connu de bonne heure l’art textile en tissage, broderie et teinture. Les archéologues retrouveront même des lambeaux de broderie dans la tombe de Tout Ankh Amon et certaines peintures de l’époque représentent un métier à tisser qui se rapproche de celui utilisé aux Gobelins. Des textes nous venant de Grèce feront état d’existence de tapisseries dans tout le pourtour méditerranée

     La tapisserie va connaître un écho considérable au moyen âge, c’est l’aspect décoratif de la tapisserie qui va porter l’art du tissage à son apogée et l’étendre à l’habillement des chambres, créant ainsi le terme de « chambres de tapisserie« . Objet de luxe, ces œuvres de haute qualité permettaient au propriétaire d’affirmer sa puissance à ses hôtes ou rivaux. De plus grâce à l’apport de la laine et de la soie, les draperies étaient également utilisées comme moyen de protection contre le froid dans les châteaux et bâtiments religieux.

     Jusque la, sous le control de commerçants et financiers, la corporation des lissiers s’organisera réellement en 1447 ou le style français va se révéler grâce aux tentures de la Dame à la licorne, à cette époque les cours royales possèdent leurs propres tisseurs pour les commandes d’états. Par la suite la Renaissance va introduire le style italien dans les tapisseries européennes. C’est au cours du XVIIème, que la brillante industrie flamande qui avait fait la fortune et la gloire des Pays-Bas se montre en décadence.

     En 1664, Colbert officialisera la naissance des manufactures royales de Beauvais, des Gobelins et d’Aubusson. En France cette tradition de la tapisserie va perdurer jusqu’à la révolution ou synonyme de bourgeoisie et de noblesses, les tapisseries seront détruites, volées et brûlées. On estime à près de 70% la disparition du patrimoine détruit. Un peu plus tard, Napoléon couvre ses murs de sujets se rapportant à ses souvenirs de guerre et les veut des plus ressemblant ce qui impose la finesse du point.

     Mais cet art est sans âme … le lissier ayant perdu l’habitude de l’interprétation et ce n’est qu’à l’aube du XXème , alors que la tapisserie était classée au rang des savoir-faire patrimoniaux, que quelques artistes se sont attachés dans les années quarante à lui redonner un contenu créatif. Ces passeurs entre la tradition et l’art ont fait des émules, faisant re-surgir la tapisserie sur la scène artistique

      Le tapissier d’ameublement est l’héritier des artisans du Moyen-âge qui confectionnaient des courtines et des courtepointes ou qui posaient des tentures. Aujourd’hui, il façonne tout ce qui touche à la décoration textile d’un espace intérieur, il confectionne des literies et autres coussins, garnis et habille des sièges, canapés, fauteuils, literies, portes, placards.

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