Goût, Saveur et Tradition

La défense des traditions culinaires Françaises est notre ambition
Marché Presse

Le retour des chair-cuitiers et des écuyers tranchants

Gout-saveur-tradition-charcuterie-0     Avec plus de 400 spécialités charcutières différentes, la France n’est pas que le pays du fromage 

      L’origine de la charcuterie est liée à la manière de pouvoir conserver la viande. Au néolithique, après avoir abandonné la vie nomade de chasseurs et de cueilleurs, « l’hommes » est devenu agriculteur et éleveur. On à retrouvé des traces d’élevage porcin remontant à l’époque Sumérienne. Hérodote raconte également, qu’en basse Egypte, la viande de cochon faisait partie de l’alimentation.

      Plusieurs auteurs de l’époque romaine évoquent des porcs engraissés, destinés à l’abattage, dont les jambons étaient importés de la Gaule vers Rome. À l’époque médiévale, le rôle du porc dans l’économie était rattaché à l’importance des forets, ceci en fonction de la quantité de porcs que ces territoires pouvaient nourrir. les méthodes de conservation les plus utilisées étaient alors la salaison et le fumage.

Gout-saveur-tradition-charcuterie-4     À la Renaissance, un grand nombre de d’arbres furent abattus pour laisser place aux cultures. Par conséquent, les pièces de porc disponibles diminuèrent et les produits de charcuterie, qui étaient considérés comme des aliments pour la survie du peuple, devinrent précieux et recherchés : les jambons et les saucissons étaient demandés aux tables des Seigneurs et ils étaient présents dans tous les menus et banquets. A Paris, les premiers statuts de la corporation datent de 1476.

     C’est la création de l’ancestrale confrérie des « chair-cuitiers » et des écuyers tranchants, experts dans la découpe et le service des saucissons, des jambons et des rôtis. Ils forment une communauté autonome appartenant aux cuisiniers oyers, ayant le monopole de la préparation des viandes cuites, principalement celles de porc et ne pouvaient vendre ni fruits, ni légumes, ni fromages, ni poissons.

Gout-saveur-tradition-charcuterie-1     Actuellement en France, le porc est la viande de référence en matière de charcuterie avec 34 kilos consommés par personne chaque année. Il n’y a pas si longtemps,  pâtés, terrines, hures et pieds de cochon étaient accusés de faire grimper le taux de cholestérol.

      Le succès grandissant de l’authentique terroir, la traçabilité des viandes, la suppression des conservateurs, des sels nitrités et des colorants ont changé la donne et ainsi permis a ceux qui ont opté pour la qualité de résister aux coups de hachoir portés à leur profession

      Les jambons, jambonneaux, jambons à l’os, fromages de tête, pâtés de campagne, saucissons secs, saucisses à grillées, saucisses fumées, andouilles, andouillettes, boudins, pâtés de viandes, pâtés de foie, rillettes, pieds de porc, tripes sont de nouveau mis à l’honneur dans les vitrines et sur les étals des marchés, plus particulièrement dans les manifestations et salons dédiés aux produits du terroir.Gout-saveur-tradition-charcuterie-3

     Les charcutiers, ceux qui défendent le savoir faire et les traditions, ont pris leur revanche.