Kouign Amann & Far Breton

Du beurre, du beurre, encore du beurre et de la pâte à pain !

Grégor THOMAS – Queven 56530
    En breton, Kouign Amann signifie « Gâteau au beurre« , c’est une spécialité régionale du Finistère. Si certains se posaient encore des questions sur son origine, rendez-vous à Douarnenez où une plaque en son honneur à été inaugurée en juillet 2017

Le Kouign-amann

      Le Kouign-amann est né en 1865 dans la boulangerie des Crozon, à Douarnenez. Un jour de forte affluence Yves-René Scordia manquait de gâteau à l’étal. A cette époque, le beurre était produit en abondance alors que la farine venait à manquer, le Boulanger essaya donc de réaliser une pâte à pain avec des proportions peu communes, ce qui donna une pâte un peu  « ratée ». Afin d’éviter de perdre cette pâte, et pouvoir satisfaire sa clientèle qui s’impatientait, Yves-René la fit cuire. Connaissant certainement la technique de la pâte feuilletée, il y appliqua une série de pliage.
Ce mélange « particulier » donna alors naissance à un gâteau croustillant gorgé de beurre et de sucre caramélisé, à la croûte dorée et au goût unique… qui rencontra un succès immédiat dans la région !
      Les Pâtissiers et Boulangers ajoutent leur secret de fabrication. Tous s’accordent à dire que choisir un beurre de qualité, des dosages précis et un bon travail de la pâte sont déjà gages de réussite. sur l’île de Groix, on y ajoute des œufs, en Pays Bigouden, on y ajoute du Lait.
       Son succès est tel qu’aux Etats-Unis une journée par an est attribuée à la pâtisserie. Pour ces 150 ans, le Kouingn Amann a même eu le droit à un article dans le Washington Post !

le Far Breton

    Simple à réaliser, mais délicieux, le Far Breton nous vient tout droit de la Bretagne, comme son nom l’indique.
A l’origine, il était bien différent du far breton que nous connaissons aujourd’hui.
Voici l’histoire de ce plat devenu dessert !
Né au XVIIIe siècle, à cette époque le Far Breton ressemblait à une bouillie de blé que l’on cuisait dans un sac et que l’on servait pour accompagner la viande. Son nom est tiré du latin « far » signifiant « froment« , ainsi que du breton « farz forn » se traduisant par « « far au four »

      Avant la Révolution. La farine blanche est chère, les fours et moulins sont  taxés. On ne dispose pas de bons combustibles. Alors on consomme du blé noir, avec lequel on ne peut faire le pain. Après la cuisson du pain, quand le four est encore chaud, on cuit les premiers fars.
Avec le temps, cette recette évolue.
Au XIXe siècle, la farine de blé, le sucre et le lait deviennent les ingrédients principaux, puis les œufs et le beurre sont ajoutés par les familles les plus fortunées pour finalement devenir un dessert sucré.
Souvent comparé au flan, le Far Breton se distingue par sa texture extrêmement dense.
Si le véritable Far Breton se déguste nature, la recette a évolué en y ajoutant des fruits secs ou le plus souvent des pruneaux. Ces pruneaux ne sont arrivés que plus tard dans sa composition … grâce aux marins qui les consommaient pour leurs qualités nutritionnelles durant leurs voyages.

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